L’amiante est la désignation générique commerciale d’un groupe de fibres de minéraux silicatés de la série des serpentines et des amphiboles (IARC, 2012). Selon la Direction de l’Union Européenne de 1999, le terme inclus les variétés minérales suivantes :
- dans la famille des serpentines : le chrysotile,
- dans la famille des amphiboles, il existe 5 variétés réglementées par la Directive européenne de 2009 : l’actinolite, l’amosite, l’anthophyllite, la crocidolite et la trémolite. L'amosite et la crocidolite sont les plus courantes, puisqu'elles ont été utilisées à l'échelle industrielle.
Les fibres d’amiante présentent un caractère cancérigène avéré.
Chrysotile provenant d’Amérique du sud (Eurico Zimbres)
Actinolite provenant des Etat-unis (John Sobolewski)
Les différents types d'amiante dans la classification des minéraux (d’après Moulin et al., 2015)
L’amiante a de nombreuses propriétés chimiques et physiques qui ont été utilisées dans l’industrie. Si l’amiante est connue et utilisée depuis des milliers d’années, la phase moderne d’exploitation date d’environ 1880 avec l’exploitation de gisements québécois (IARC, 2012). L’exploitation s’est intensifiée lors de la première moitié du XXème siècle.
Les propriétés industrielles recherchées sont les suivantes (Ross et al., 2008) :
La fibre d'amiante, indécelable à l'œil nu, donne une partie de ses propriétés aux matériaux auxquels elle est incorporée.
Au-delà de son utilisation et de sa présence dans certains matériaux du bâtiment, l'amiante est présent à l'état naturel dans certaines roches. Les minéraux d’amiante sont abondants dans la Nature dans une grande catégorie de roches appelées roches métamorphiques. Ces roches se forment dans certaines chaînes de montagne lors de la collision des plaques tectoniques. Sous l’effet des fortes pressions et températures, les roches subissent des transformations structurales et minéralogiques qui peuvent conduire à la formation d’amphiboles et de serpentines au cours de ces processus.
Le pic de la production mondiale se situe dans les années 70. En France, l’utilisation de l'amiante a totalement était interdite à compter du 1er janvier 1997 par le décret n°96-1133 du 24 décembre 1996. Au niveau européen, toute extraction, fabrication, transformation de fibres d’amiante ont été interdites en 1999 par la directive 99/77/CE. Le chrysotile a représenté 90% de la production d’amiante dans le monde (Whittaker, 2009).
L’Homme a exploité l’amiante depuis des siècles, jusqu’à l’interdiction en France en 1997.
Pour présenter un risque, les fibres d’amiante doivent être libérées de la matière qui les recèle et être en suspension dans l’air ; sous cette forme, l’inhalation est considérée comme la source principale d’exposition. La libération d’amiante naturellement présente dans la matière peut dépendre de plusieurs facteurs, comme le type de fibres et peut être favorisée par certaines propriétés du matériau, comme la capacité à s’effriter et la concentration des fibres dans le milieu (Miller et Wiens, 2018).
Le niveau d’empoussièrement correspond à la quantité de fibres d’amiante émise par l’opération de retrait, de confinement ou de démolition.
Il existe 3 niveaux d’empoussièrement :
La Valeur Limite d’Exposition Professionnelle (VLEP) représente la concentration dans l'air que peut respirer une personne pendant 8 heures sans risque en théorie d'altération pour sa santé. La VLEP pour l’amiante est de 10 fibres / litre d’air.
L’amiante va être mis en lumière grâce à différentes techniques analytiques.
L’amiante étant une fibre extrêmement fine (de 500 à 3000 fois plus fine qu’un cheveu) et indolore, des techniques de mesure par microscopie sont nécessaires pour l’identifier :
- la microscopie optique à lumière polarisée pour les matrices fibreuses. (MOLP)
- la microscopie électronique à transmission pour toutes les autres matrices. (MET)
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